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LE BIEN ETRE AU QUOTIDIEN

LA CHOSE NOMMEE ET LE SIGNIFIE

LA CHOSE NOMMEE ET LE SIGNIFIE

Il n’est pas douteux qu’il existe une relation entre le nom et la chose nommée: le fleuve (latin fluvius), par exemple, est conçu comme « celui qui coule » (latin fluere), la pensée est « la chose pesée » (latin pensare). A la dérivation idéelle (la chose qui coule, la chose qu’on pèse) correspond une dérivation linguistique, morphologique dans le premier cas, sémantique dans le second où le sens est métaphorique. Un autre problème est posé par les choses qui changent de forme ou de fonction tout en conservant leur nom dans lequel cesse désormais d’apparaître la relation initiale. En effet les mots sont déstinés à communiquer des idées, des jugements et des sentiments. Ils reflètent la nature de ces différentes notions et aussi la psychologie, la culture, le caractère de ceux qui les emploient et enfin leurs intentions (bonnes ou mauvaises), l’impression qu’ils entendent produire sur l’interlocuteur, l’auditeur ou le lecteur. Toute création verbale s’effectue à partir d’un modèle ou par rapport à ce modèle qui devient alors une référence. Elle renvoie ainsi l’auditeur ou l’interlocuteur dans « les cordes » de son essenti. Ces mots, d’autre part, en dehors du bon ou mauvais « esprit » dans lesquels ils s’insèrent et dont ils tirent leur motivation, forment ou peuvent former de nouvelles relations psycho-affectives, au sein du système neuro-linguistique de celui qui les reçoit, et qui n’aura pas forcément le savoir, la force ou seulement la volonté de conjurer le ou les traumatismes psycho-affectifs qu’ils pourraient créer.

REPROGRAMMATION NEURO-LINGUISTIQUE

Plutôt que PNL qui veut dire « programmation neurolinguistique » et qui se définit comme une technique de soins sinon une thérapie des troubles de la personnalité générés par le langage (toute linguistique peut être pathogène) ; nous préférons reprogrammation neuro-linguistique ou rééducation neuro-linguistique qui correspond davantage au but recherché. L’instructeur aura la lourde tâche de réaliser l’audit neuro-linguistique de son patient.
Au terme de cette évaluation sémantico-structurelle il dressera un bilan des traumatismes psycho affectifs ancrés dans l’inconscient et crées par le langage, c’est à dire par l’information reçue. Dans cette optique, la RPNL étudie comment le langage peut servir d’instrument de manipulation et de domination mais aussi de rééducation et de réinsertion neuro-linguistique. La RPNL postule que l’univers de chaque individu peut se concevoir sous deux aspects :
1 . Le monde extérieur avec ses lois « objectives »
2 . Le monde intérieur, le moi, je, dont la connaissance se confond avec le comportement.
Le moi cherche constamment à s’adapter au monde extérieur pour améliorer un bien-être physique ou matériel ou psychique. A cet égard, la RPNL se propose de dévoiler puis d’établir la relation symbolique entre le vécu (le nôtre) et notre conceptualisation du monde. Une bonne connaissance des lois ou mécanismes de représentation, nous permet d’échapper à quantités d’a priori, de préjugés, de blocages, de tabous linguistiques qui figent les comportements et sont sources de mauvais ajustements à l’environnement psychologique et social.

L’IMAGE DE SOI ET LA FIN DES CONFLITS

Ainsi perçue, la RPNL est un tremplin efficace pour échapper à la structure aristotélicienne du langage pour qui l’univers est statique alors que la réalité est dynamique. Gaston Bachelard, dans la « Philosophie du nom », citant Alferd Korzybski, écrit : « pour celui qui vit la sémantique générale, toutes les pensées sont nuancées, il échappe à la dictature du verbe : vrai/faux, blanc/noir, thèse/antithèse qui sont comme les deux faces d’une même médaille enfermant le raisonnement dans les aspects contradictoires d’une même réalité, alors que notre problèmatique se situe dans la recherche d’une démarche créative ». En définitive, il nous faut retenir que la RPNL, si elle traite du sens des mots et de leur évolution, nous permet surtout de prendre conscience du rapport que nous entretenons avec ce sens, celui que nous lui accordons et celui que lui donnent les autres. Elle nous prépare ainsi à une redéfinition et une acceptation de notre propre image.

Nous conclurons par cette réflexion de Jean Guénot qui écrit dans « Clefs pour les langues vivantes » : « Il est grand temps de mettre en évidence une vérité si élémentaire qu’on rougit de l’écrire dès le début : L’éducation a pour but de protéger les parents du regard des enfants ». Débarrassons les mots des charges émotionnelles négatives qu’on leur a données et commençons à vivre.

JP Perraud



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